Je m‘appelle Harry Pepelnar. Cet extrait de mon journal ne rapporte pas encore mon point le plus bas. Je faisais partie de ces gens qui vivent en marge de la société. J‘étais complètement accro. Il me semblait impossible d‘envisager encore une vie normale. Or, depuis l992, je suis libéré de la drogue. Sais-tu comment ? Enfant unique, j‘aurais pu vivre une enfance tout à fait normale. Mais déjà au cours de ma scolarité, je ne faisais pas ce que l‘on me demandait et je négligeais mes devoirs. Je préférais faire n‘importe quoi d‘autre. Parvenu au terme de ma dernière année de scolarité, j‘espérais une vie meilleure. J‘ai terminé avec succès mon apprentissage de vendeur. Jusque là ma vie s‘était déroulée selon des normes bien bourgeoises.
Déjà au cours de mon apprentissage, j‘ai été actif dans des groupes de jeunes et j‘organisais des soirées disco et des concerts ; je voulais être quelqu‘un. A cette époque, j‘ai fait la connaissance d‘une fille superbe. Cela a été mon premier grand amour. Mais un amour malsain. On était « collé » l‘un à l‘autre, on vivait ensemble mais l‘amour alternait avec la haine. Deux ans plus tard, c‘était fini. J‘étais désespéré et, j‘ai fumé du haschisch pour la première fois. Quand j‘ai senti l‘effet, j‘ai su que je ne pourrais plus me passer de ces sensations. J‘ai été très vite « accro », après quelques semaines déjà. J‘avais tout juste 20 ans. Pour la plupart des jeunes, c‘est là que la vie commence vraiment. Pour moi, elle a semblé s‘arrêter. Le haschisch a changé radicalement ma vie. Mes amis devaient avoir le même point de vue au sujet de la drogue. J‘ai lâché le sport et plus le temps passait, moins j‘avais envie d‘entreprendre quoi que ce soit. Je ne savais plus ce qu‘était la vraie joie. C‘est après environ deux ans de consommation régulière de haschisch que j‘ai écrit l‘extrait ci-dessus de mon journal.

Personne ne peut s‘extraire du marécage en se tirant lui-même par les cheveux ! C‘est impossible s‘il n‘y a pas quelqu‘un pour aider. Il faut qu‘avec l‘aide de quelqu‘un, la drogue soit remplacée par la vraie vie et par une réelle liberté. A l‘époque, je ne laissais rien paraître de mon chaos intérieur. Personne n‘a pu entendre mon cri au secours. J‘étais impuissant, empoisonné dans ma dépendance. Puis j‘ai encore consommé pendant 3 ans des drogues « douces », mais aussi de plus en plus de LSD et de cocaïne. Pour financer mon style de vie coûteux, j‘ai commencé à détourner de l‘argent à mon poste de travail. A 26 ans, un jour d‘été où il faisait très chaud, j‘ai essayé pour la première fois la substance dont tout le monde parlait : l‘héroïne. Un « ami » m‘en avait offert, tout en m‘avertissant : « Si tu sens une fois l‘effet, alors t‘es ‘accro’ pour de bon, tu n‘en sors plus. » Qu‘avais-je encore à perdre ? La sensation ? Vraiment renversante, même si je me trouvais continuellement mal. Il se passait quelque chose de tout à fait extraordinaire. Je sniffais de l‘héroïne et je retrouvais une fois de plus l‘impression de tout contrôler. Mais je ne remarquais pas que je passais complètement à côté de la vie. Tout m‘agaçait : les voitures, la protection de l‘environnement et la pollution, la politique, la société … Tous se trompaient – sauf moi.
Le besoin de drogue a augmenté et, six mois plus tard, je m‘injectais de l‘héroïne et d‘autres produits dans les veines. Après plusieurs essais de sevrage qui ont échoué, j‘ai perdu tout espoir. Deux ans se sont de nouveau écoulés jusqu‘à ce que je revienne à moi et que j‘accepte enfin l‘idée que j‘avais besoin d‘aide. Il ne restait que la mort ou une thérapie. Mes parents m‘ont offert une dernière chance : « Ou tu te fais soigner, ou tu quittes la maison ! » Cela a été une décision très dure pour eux, mais elle était inspirée par leur amour pour moi. C‘est comme cela que j‘ai commencé une thérapie dans une communauté d‘accueil chrétienne. Là j‘ai commencé à lire la Bible et à réfléchir à son contenu. J‘ai appris à connaître Jésus. Il y a eu beaucoup de luttes. L‘obscurité qui me remplissait s‘opposait à la lumière claire et pure qui venait de Jésus. Un an et demi plus tard, j‘ai arrêté la thérapie et j‘ai voulu de nouveau me diriger seul sur le chemin de la vie. J‘ai donc réussi une fois de plus à me prendre en mains. Mais, un mois plus tard seulement, je me piquais de nouveau. Quand j‘ai vu le désespoir et la misère de la rue, j‘ai pris enfin réellement conscience de ce que je venais de quitter. Mais à présent, je connaissais quelqu‘un qui pouvait m‘en sortir : Jésus ! Cela a encore duré deux mois jusqu‘à ce que je sois prêt à confier à Dieu la direction de ma vie. Dès lors, j‘ai été délivré de nombreux liens. Je devenais un homme totalement nouveau. Mais je devais encore passer par une période de sevrage difficile physiquement dans une institution chrétienne avant de pouvoir de nouveau reprendre la thérapie depuis le début. J‘ai reconnu mes fautes devant Dieu et devant les hommes.
Enfin j‘avais trouvé quelqu‘un pour me libérer de mes lourdes chaînes. Quel soulagement ! Un grand poids est tombé de mes épaules. « Car Dieu a tant aimé le monde qu‘il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui mettent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu‘ils aient la vie éternelle. » Cette affirmation de l‘Evangile de Jean est valable pour tous les hommes. Je croyais maintenant en Jésus. Je savais que, plus jamais, je ne serais perdu. Aujourd‘hui je connais encore des luttes. Mais il y a maintenant quelqu‘un qui combat pour moi. Malgré mes échecs, Jésus m‘accompagne. Je lui ai confié ma vie. Nous cherchons à remplir notre existence de toutes sortes de choses, et pourtant nous ne parvenons pas au but que nous nous sommes fixés. Dieu seul est en mesure de nous donner une vie de plénitude, une vie harmonieuse qui a un sens. D‘une certaine manière, la Bible constitue le « Mode d‘emploi » du Créateur pour ses créatures. Dans ce « guide », Jésus dit : « … celui qui croit en moi n‘aura plus jamais soif. » Et encore : « Je ne repousserai pas dehors celui qui vient à moi. » C‘est aussi une chance pour toi. Que tu sois accro ou non, Jésus ne te repoussera pas. Il m‘a aimé malgré toutes mes bêtises, malgré mes pensées vulgaires et impures. Et il m‘aime encore aujourd‘hui. Il t‘aime aussi, toi, tel que tu es. Il t‘offre la libération et la vie éternelle. Tu n‘as pas besoin d‘être accro pour avoir besoin de Jésus. Nous en avons tous un urgent besoin. Aimerais-tu avoir une vie pleine, une vie qui vient de Dieu ? Si tu as des problèmes de drogues, si tu te sens impuissant pour en sortir, alors adresse-toi à un centre chrétien de désintoxication. Tu y trouveras l‘aide dont tu as besoin.
Harry Pepelnar